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Club de Découverte des Sciences Astronomiques Comité de Rédaction : Emile BIDOUX - Dernière mise à jour : 27 Février 2024 | Prochaine mise à jour : 29 Mars 2024 (Des mises à jour peuvent intervenir avant la date en fonction des événements) |
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RUBRIQUE "POUR BIEN DEBUTER"
Voir aussi : liste complète des archives :: Voie lactée et lumière zodiacale NOTRE GALAXIE CONTIENT DES CENTAINES DE MILLIARDS D’ETOILES, DONT LE SOLEIL. L’UNIVERS EST PEUPLE DE CENTAINES DE MILLIARDS DE GALAXIES. Notre soleil n'est qu'une étoile parmi les centaines de milliards d'étoiles qui peuplent notre galaxie appelée également la Voie Lactée. Observée dès l'Antiquité par les Anciens. La mythologie grecque nous donne l’origine de son nom : Zeus, voulant que son fils Héraclès, conçu avec une mortelle Alcmène, fille d'Électryon et d'Eurydice, épouse d'Amphitryon, devienne immortel lui fit téter le sein de son épouse Héra lorsqu’elle était endormie. Celle-ci, se réveillant brusquement l‘aurait repoussé violemment, faisant ainsi gicler le lait sur la voûte céleste. En 1610 Galilée est le premier à distinguer de minuscules points lumineux là où l’œil humain ne voyait qu’un voile laiteux. On estime le nombre d’étoiles dans notre galaxie entre 100 et 400 milliards pour une masse de plus de 200 milliards de masses solaires, dont ½ sous forme de nébuleuses et de gaz interstellaire. Son diamètre est estimé à 100.000 années lumière. Le soleil n'y occupe pas une position centrale, il se trouve à la périphérie, dans la grande banlieue, à environ 30.000 années lumière de son centre. La plus proche étoile du Soleil : Alpha du Centaure, se trouve à 4,3 années lumière[1] ‘. D’après J.C Pecker « La nouvelle astronomie » Hachette 1971 La voie lactée est du type « spirale barrée », c'est-à-dire qu'au milieu de la galaxie se trouve une barre d'étoiles d’où partent quatre bras principaux. Le centre appelé bulbe galactique, est gonflé par une grande densité d'étoiles et mesure 10.000 années-lumière de diamètre. Un trou noir supermassif, de plus de quatre millions de masses solaires, au nom de Sagittarius A* règne au cœur de la galaxie. L'ensemble de la galaxie est entouré d'un halo constitué d'étoiles, de gaz, de matière noire, et aussi des amas globulaires rassemblant des étoiles âgées. Tous les astres de notre galaxie tournent autour du centre galactique à des vitesses différentes (rotation différentielle). Le Soleil fait un tour en 250 millions d’années (vitesse 250 Km/s) La voie lactée fait partie d’un Groupe Local, contenant également la galaxie d’Andromède, à environ 2 millions d’a.l. Elle se déplace à 630 km/s (2,3 millions de km/h) vers le super amas da la Vierge. Comment observer la voie lactée ? La voie lactée n’est pas très lumineuse. On peut l’observer, par ciel très clair, aux alentours d’une nouvelle Lune, en période d’été. En effet en juin la Terre passe entre le Soleil et le centre de la galaxie. Sur le schéma ci-dessous on voit qu’en juin la partie de la Terre qui est dans la nuit (en bleu), fait face au centre de la galaxie (constellation du Sagittaire), là où le nombre d’étoiles est le plus important, alors qu’en décembre durant la nuit nos regards sont tournés vers l’extérieur de la galaxie où la densité d’étoiles est beaucoup plus faible. C’est donc l’été qui est le plus favorable à l’observation de la voie lactée.
Les graphiques ci-dessous renseignent sur la hauteur de centre galactique[1] (constellation du Sagittaire) pour différentes heures et dates d’observation en Martinique. Ainsi en août le centre galactique culmine à 46 ° à 20 heures (locales), à minuit en juin et à 05h du matin en avril.
La voie lactée est jalonnée par des étoiles facilement repérables sur un arc allant de Capella (Cocher), Persée, Cassiopée, Deneb (Cygne), Altaïr (Aigle), queue du Scorpion, Croix du Sud, entre Procyon et Sirius. Capella (Cocher), Persée, Cassiopée, Altaïr (Aigle), Scorpion, Croix du Sud, entre Procyon et Sirius
La lumière zodiacale est le reflet de la lumière du Soleil sur de fines particules de matière circulant dans le voisinage du plan de l’écliptique[2]. Environ 90% de ces poussières proviennent de comètes qui circulent sur des orbites en forme d’ellipse dont la distance au Soleil ne dépasse pas 7,2 U.A[3], soit un peu au-delà de celui de la planète Jupiter [4](5,2 U.A). Il s’agit de comètes de courte période, inférieure à 20 ans, qui lâchent leur matériau lorsqu’elles se rapprochent du Soleil. Compte tenu de sa très faible luminosité l’anneau zodiacale sera décelable par nuit noire, c’est à dire hors de toute pollution lumineuse et au voisinage de la nouvelle lune. On pourra mieux l’observer aux instants qui suivent ou précédent le crépuscule astronomique[5] qui, en Martinique, varie entre 1h10 et 1h20 après le coucher du Soleil ou avant son lever (aube). Il sera d’autant plus perceptible que l’écliptique sera proche de la verticale de l’horizon de l’observateur. Les schémas qui suivent représentent l’angle entre l’horizon et l’écliptique au moment du crépuscule astronomique. On constate que cet angle est voisin de 90° le soir entre les mois de décembre et mai (6mois) et le matin entre d’août à janvier (6 mois). Les plus faibles inclinaisons (environ 50°) ont lieu en avril le matin et en septembre le soir. Les numéros font référence aux mois de l’année Nos compatriotes métropolitains sont moins gâtés. En effet l’écliptique fait un angle maximum d’environ 60° sur l’horizon de janvier à avril, au crépuscule astronomique du soir et de septembre à novembre à l’aube. Les plus faibles inclinaisons d’environ 18° ont lieu de mai à juillet le matin et en juillet / août le soir.
Sur cette image prise en juillet 2009 à Laguna Verde, près de Valparaiso, au Chili, on aperçoit la lumière zodiacale un peu sur la droite. Sur la gauche de l'image s'étend l'immense bande lumineuse de la Voie lactée qui s'oppose à la petite lumière zodiacale. Crédit & Copyright: Manel Soria.
E.BIDOUX CDSA Février 2024
[1] Les coordonnées équatoriales du centre galactique (époque J2000.0) sont: Ascension droite (α) : 17h 45m 40,04s ; Déclinaison (δ) : −29° 00′ 28,1″. [2] Le plan de l’écliptique est celui dans lequel la Terre fait sa révolution autour du Soleil. Son nom vient du fait qu’une éclipse se produit lorsque la Lune est dans ce plan lors d’une Pleine Lune ou d’une Nouvelle Lune. [3] U.A pour « unité astronomique ». C’est une unité utilisée pour indiquer les distances dans le système solaire. Elle vaut 149 597 871 kilomètres. On l’appelle improprement « distance moyenne de la Terre au Soleil », celle-ci varie approximativement entre environ 147 millions de km, début janvier, et 152 millions de km début juillet. [4] Elles appartiennent à la « famille des comètes joviennes » ou JFC pour « Jupiter Family Comets ». [5] Les astronomes et les marins distinguent trois crépuscules (le crépuscule du matin est aussi appelé « aube »). - Crépuscule civil : le soleil se trouve à 6° en-dessous de l’horizon. On voit alors apparaître les planètes. En Martinique Il se produit entre 21 et 24 minutes après le coucher ou lever du Soleil. A Paris entre 31 et 43 minutes. - Crépuscule nautique : le Soleil est 12° en-dessous de l’horizon Les étoiles les plus brillantes commencent à briller et on distingue encore l’horizon. Les marins sortent alors le sextant pour mesurer la hauteur des étoiles et déterminer leur position. Il se produit entre 46 et 52 minutes après le coucher et le lever du Soleil, en Martinique et entre 38 minutes et 1h43 à Paris. - Crépuscule astronomique : le Soleil est 18° en-dessous de l’horizon. Toutes les étoiles visibles à l’œil nu (magnitude inférieure à 6) sont dans le ciel. A Paris la plus faible valeur du crépuscule astronomique est de 1h05 mais entre le 13 juin et le 30 juin il n’y a pas de crépuscule astronomique, c'est-à-dire que la nuit n’est pas complètement « noire » entre ces 2 dates. Sur le schéma ci-dessous on voit qu’en juin la partie de la Terre qui est dans la nuit (en bleu), fait face au centre de la galaxie (constellation du Sagittaire), là où le nombre d’étoiles est le plus important, alors qu’en décembre durant la nuit nos regards sont tournés vers l’extérieur de la galaxie où la densité d’étoiles est beaucoup plus faible. C’est donc l’été qui est le plus favorable à l’observation de la voie lactée.
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